En 2021, il est évident que la destruction de documents confidentiels est une des manières de se prémunir contre les attaques informatiques et fuites de données. Malgré tout, alors que le budget des entreprises dédié à la cyber-sécurité semble augmenter chaque année, une attaque de ransomware touche les PME toutes les 40 secondes ! Quelles sont les entreprises privilégiées par les hackeurs ? Quels sont les secteurs d’activité les plus touchés ?
Les PME : des cibles faciles pour les cyber-pirates
En France, chaque année, 42 % des PME subissent une attaque par un ransomware. Les données qu’elles traitent sont prises en otage et ne sont libérées qu’en échange d’une rançon. Si une PME sur trois finit par payer ladite rançon, une sur cinq ne récupère pas ses fichiers après le paiement… Les PME françaises perdent en moyenne 100 000 € par attaque de ransomware.
Si les PME constituent la cible favorite des pirates informatiques, c’est tout simplement parce qu’elles sont démunies face au hacking. Pourtant, la transformation digitale n’est-elle pas devenue un enjeu majeur ?
En tout cas, force est de constater que les petites et moyennes entreprises investissent peu dans la sécurité informatique. Sans enveloppe dédiée, sans service informatique de dépannage, elles représentent une cible facile, et ce même si elles ont parfois le sentiment de ne pas être « importantes » par rapport aux multinationales qui brassent plusieurs centaines de millions de données chaque année.
Le secteur de la santé : choix privilégié des hackeurs
En 2020, en pleine pandémie de Covid-19, les hôpitaux français ont subi 27 cyber-attaques majeures. D’ailleurs, les attaques informatiques ont quadruplé depuis le début de la crise sanitaire. Parmi les conséquences de ces attaques : la paralysie des systèmes d’information (obligeant les hôpitaux touchés à travailler sur papier), des données de patients dérobées à plus d’une trentaine de laboratoires, etc.
Si les acteurs de la santé font l’objet de cyber-attaques, c’est en raison de la sensibilité des données qu’ils traitent, lesquelles ont une forte valeur monétaire sur le marché noir. Les rançons sont très élevées, plusieurs centaines de milliers d’euros étant exigés des malfaiteurs.
Outre l’état de fragilité des hôpitaux, cliniques et laboratoires — car en saturation et en sous-effectif —, une autre cause de l’augmentation des cyber-attaques dans le secteur de la santé est l’essor de la 5G et des objets connectés. En effet, l’utilisation de l’IoT en télé-médecine, le stockage de données vers le cloud et l’hyper-digitalisation des hôpitaux ont tendance à appâter les pirates informatiques. Ces derniers peuvent causer d’énormes dégâts, à moins que la maintenance des systèmes utilisés soit optimale, ce qui est malheureusement rarement le cas…
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