Saviez-vous que dans le cadre d’une réforme sur la protection du secret de la défense nationale la mention « Confidentiel Défense » va être bientôt supprimée ? En effet, d’ici peu, il n’existera plus que deux niveaux de classification : « Secret Défense » et « Très Secret Défense ». Mais à quoi correspondent ces deux niveaux de classification et quels sont les enjeux de ces changements ?
Suppression du niveau « Confidentiel Défense » : quels changements ?
Il faut bien sûr prendre de nombreuses précautions et beaucoup se questionner avant de détruire des documents confidentiels. Mais certains documents ne peuvent tout simplement pas être détruits ; cela est notamment le cas de la plupart des documents sensibles archivés par le ministère de l’intérieur. D’ailleurs, dans un rapport publié en janvier 2018 par le Secrétaire général pour la défense et la sécurité nationale (SGDSN), il est précisé que le niveau « Secret Défense » fera l’objet d’une modification qui n’est pas anodine.
En effet, seuls deux niveaux de classification perdureront : les niveaux « Secret Défense » et « Très Secret Défense », lesquels portent sur la dissuasion nucléaire, le chiffrement et d’autres domaines jugés sensibles. Techniquement, l’immense majorité des informations jusqu’alors classées « Confidentiel Défense » seront déplacées au niveau « Secret Défense ». De plus, parmi les changements à venir, il y a aussi la création d’un niveau spécial baptisé « X secret », lequel sera directement intégré au niveau « Très Secret Défense ». Les données du niveau « X secret » ne pourront être consultées que par un nombre très restreint de personnes.
Faciliter les échanges internationaux et uniformiser les niveaux de classification
L’objectif de la réforme n’est pas de déclasser les documents confidentiels rattachés à l’ancienne classe « Confidentiel Défense ». Non, il est en réalité question de faciliter les échanges internationaux en matière de transmission d’informations classifiées dématérialisées mais aussi d’aligner les niveaux de classification avec les principaux alliés de la France.
Il faut savoir que la France a déjà une quarantaine d’accords généraux de sécurité (AGS) avec des nations étrangères. Aussi est-il nécessaire de protéger les systèmes d’information contenant des données sensibles afin de s’adapter aux éventuelles menaces futures, chose que l’adaptabilité des niveaux de classification utilisés en France avec ceux de l’OTAN et de l’UE permettra, à terme.