Des escrocs ont réussi à extorquer 33 millions d’euros à un promoteur immobilier parisien grâce à une fraude au président. Ce type de fraude est très souvent rendue possible car les entreprises ne protègent pas assez leurs données. Si vous jetez des documents confidentiels et autres archives contenant des informations importantes, vous vous exposez alors à ce type de fraude.
En effet, les escrocs vont utiliser les données trouvées dans ces documents afin de se faire passer pour une personne de l’entreprise (comme le président), ou alors pour des fournisseurs. C’est pour cela qu’il est très important de passer par un service de destruction d’archives professionnel afin de protéger votre entreprise.
33 millions d’euros dérobés à une entreprise parisienne avec la fraude au président
Toutes les fraudes aux entreprises ne sont pas des cyberattaques complexes et sophistiquées. Bien souvent, il s’agit d’une simple escroquerie, comme la fraude au président. Cette fraude se fait souvent par de faux ordres de virement bancaire émis en usurpant l’identité d’un fournisseur ou d’un dirigeant pour tromper la vigilance d’un employé de l’entreprise cible.
Ainsi, comme l’a relaté Le Parisien, Sefri-Cime, un promoteur immobilier parisien, s’est fait dérober la somme de 33 millions d’euros en étant victime d’une fraude de ce type qui a visé une de ses employés.
Les escrocs se sont fait passer pour le directeur de la société. Ils ont contacté une comptable avec des adresses électroniques contrefaites en lui disant que la société préparait une introduction en Bourse et que les opérations devaient rester secrètes.
Un second escroc se présentant comme un avocat du cabinet d’audit KPMG lui a demandé d’effectuer des virements vers des comptes bancaires situés en Croatie, en Grèce et en Hongrie.
Les virements ont été exécutés au cours du mois de décembre et, à la fin du mois, les escrocs ont essayé de renouveler l’opération avec un autre comptable de l’entreprise qui, lui, a donné l’alerte.
La plainte doit être déposée le plus rapidement possible
Les 33 millions d’euros versés sur les comptes bancaires des fraudeurs constituent un record pour une entreprise française. Le bilan financier aurait pu être largement aggravé si les employés n’avaient pas détecté la deuxième tentative et donné l’alerte immédiatement.
La société a déposé plainte le 29 décembre et une enquête a été ouverte dès le lendemain par la brigade des fraudes aux moyens de paiement. Grâce à la rapidité de mise en œuvre de moyens des forces de l’ordre, la brigade a pu bloquer un virement de 3 millions d’euros qui venait d’être effectué et ainsi récupérer les fonds pour l’entreprise.
Ce type de fraude est une forme de cybercriminalité assez courante qui ne nécessite pas de gros moyens techniques. Pour les victimes, dont beaucoup préfèrent ne pas ébruiter l’affaire, les recours sont limités.
Cependant, la brigade des fraudes recommande de déposer plainte le plus rapidement possible dès que la fraude est constatée. En effet, la brigade peut ainsi bloquer les derniers virements effectués et éventuellement récupérer une partie de l’argent.
La meilleure forme de protection contre ce type de fraude est la protection de vos données en amont. En protégeant les données de votre entreprise, il sera bien plus difficile aux escrocs de se faire passer pour un de vos dirigeants.
En outre, il est important de sensibiliser vos employés à ce type de pratiques afin qu’ils les détectent rapidement. La police peut ensuite intervenir, non seulement pour déjouer la fraude, mais également pour tenter d’appréhender les protagonistes si ceux-ci opèrent depuis la France.
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